Comprendre et soutenir la nouvelle génération
J’ai observé ces derniers jours les jeunes adolescents/adultes et j’ai senti la douleur en eux.
Pourquoi tant de jeunes sont dépressifs, anxieux ou en colère ?
Les jeunes d’aujourd’hui sont perdus et ne sentent pas le soutien de leurs parents même si ce dernier existe.
Il y a deux catégories
Les enfants qui ont tout de leur parent, qui ne manquent de rien. On pourrait se dire que cet enfant a tout, de quoi peut-il se plaindre. Dans ce cas-ci, les parents s’assurent que l’enfant ne manque de rien, soit comblé et bien sûr, pensent bien faire.
Dans cette catégorie, l’enfant ne sent pas les défis qu’il/elle a besoin d’affronter pour obtenir ce qu’il/elle veut puisque ces parents le lui donneront. C’est facile. C’est paradoxal mais en tant qu’être humain, enfants, jeune ou adulte, nous avons besoin de challenge afin de sentir que nous avons fait des efforts et nous avons obtenu ce que nous voulions, c’est un stimulant et ça nous permet d’évaluer nos capacités. Sans cela, nous ne pouvons pas déterminer qui nous sommes réellement et ce que nous voulons. Observer un enfant quand il/elle commence à vouloir marcher, c’est par lui-même. Parfois la même chose pour manger, à partir d’un certain âge il/elle veut le faire tout(e) seul(e).
Malheureusement, dans cette catégorie, l’enfant commence à en vouloir à ses parents. Il n’y a pas vraiment de raison importante, mais tout simplement parce que l’enfant ne sait pas lui-même quoi reprocher à ses parents, mais c’est ce conflit intérieur qui donne ce résultat. De là, commence la consommation d’alcool ou de substance néfaste pour lui/elle. L’enfant se sent seul et déprimé, recherche l’attention. Il veut tout et rien à la fois.
La deuxième catégorie, c’est l’enfant dont les parents travaillent dur pour subvenir aux besoins de leur enfant. Par la même occasion, les parents essaient d’être cool et les amis de leurs enfants.
Dans ce cas-ci, l’enfant essaie de prendre la place du parent pendant son absence, donc s’occupe de la maison, s’assure que tout soit en place. Le parent qui revient du travail, félicite et remercie l’enfant de son aide. Sauf que ça commence à devenir une habitude et l’enfant n’a plus l’occasion d’être un enfant. Le parent oublie qu’il a un enfant à la maison et commence à devenir son ami et à partager ses soucis personnels, du travail et combien la vie n’est pas toujours facile. En tant qu’adulte, on oublie que les enfants n’ont pas la vision de la vie comme nous. C’est la raison pour laquelle ce sont des enfants et doivent jouir de leur innocence et grandir au fur et à mesure.

Quand vous cherchez à remettre l’enfant à sa place à un moment donné, il/elle est perdu parce qu’il/elle ne sait plus ce que c’est, donc les plaintes et la rébellion commencent. L’enfant, à force d’être avec des adultes, porte sur lui/elle les problèmes qui ne le concernent pas.
Les enfants sont des êtres vulnérables et fragiles, pourquoi les exposer à des situations qui ne les concernent pas. Pourquoi accepter de les faire vivre des situations qu’ils ne sont pas obligés de voir.
Ce n’est pas parce que nous sommes dans les années 2020 que tout est permis. Combien de fois je n’entends pas l’expression « il faut évoluer avec le temps ». C’est vrai que nous évoluons chaque jour mais à quel prix et au détrimentde qui ? Doit-on évoluer dans la catastrophe parce que nous sommes en 2020 ? Doit-on suivre tout ce qui est dit ? N’avons-nous pas une once d’intelligence, de dignité ou de respect pour qui nous sommes ou l’être humain que nous sommes ?
Certains ont perdu leurs valeurs et leurs traditions. Et aujourd’hui ce sont les jeunes qui le paient. Je le vois et j’en côtoie. Certains ne comprennent plus leur parent, ils sont plus réfléchis que leur parent et condamnent leur attitude. Ces jeunes essayent de comprendre la vie, ils ont été bousculés et forcés à devenir adultes avant le temps. Donc ils ont beaucoup de colère, de désespoir en eux et se résignent à vivre avec la douleur et le mal-être en eux comme si personne et rien ne pourrait leur venir en aide.
Les parents qui se retrouvent avec des enfants qui vivent un mal-être, sont eux-mêmes perdus et ne savent plus quoi faire. Alors pour certains, ils se plongent dans l’alcool ou préfèrent être dans le déni en faisant comme si tout allait bien et que le problème finira par disparaître de lui-même.
Ces mêmes parents ne savent pas comment aider leurs enfants parce qu’ils ne comprennent pas où est le problème. Ils ne se rendent pas compte que leur comportement d’il y a plusieurs années affecte aujourd’hui l’enfant. Les parents tout comme les enfants ont besoin d’aide afin de retrouver un équilibre et une harmonie dans leur relation. Tant que les parents ne prennent pas conscience qu’il y a un problème et que ça ne vient pas seulement de l’enfant, il sera difficile d’avancer.
D’une part, l’enfant peut décider de se prendre en main et essayer de s’en sortir seul au détriment de rompre la relation avec ses parents pendant quelque temps.
D’autre part, l’enfant peut prendre une direction complètement chaotique ou il/elle a des fréquentations pas très recommandées et les choses vont de pire en pire plus les années avancent. Il sera plus difficile et fastidieux d’essayer de sortir l’enfant de cette situation. C’est la raison pour laquelle il est important d’agir maintenant.

Ces jeunes sont en souffrance et ont besoin d’aide. Soyez à l’écoute et que les parents ne soient pas les amis de leurs enfants. Ça peut se faire quand ils sont adultes mais pas avant parce qu’au sinon le respect aussi disparaît.
Gardez vos valeurs et ne pensez pas du fait que vos parents n’avaient pas les mêmes moyens qu’aujourd’hui pour tout vous donner que vous devez absolument tout donner à vos enfants. Vous n’avez pas mal tourné pour autant. Et le matériel ne rend pas un enfant plus heureux. Ce sont l’amour, la présence, les valeurs et la discipline qui rendront votre enfant plus reconnaissant.
Aujourd’hui comparé à il y a quelques années, il existe différentes manières de recevoir de l’aide. Il y a la thérapie familiale, des centres pour les jeunes et des activités sociales pour les aider.
Citations : « Dans la vie, la souffrance fait ressortir le bonheur comme dans un tableau l’ombre fait ressortir la lumière. Dans l’une c’est le contraste des émotions, et dans l’autre le contraste des couleurs qui en détruit la monotonie et qui en augmente le charme. L’âme, pas plus que la nature, ne peut se passer du clair-obscur. Il faut la diversité des teintes dans les sentiments comme dans le paysage » Jean-Napoléon Vernier – Les fables, pensées et poésies (1865)
« À vingt ans on a assez vécu pour connaître la souffrance, pas assez pour la garder » Diane de Beausacq – Les pensées et maximes de la vie (1883)
 
				